Chers parents,
En tant que parent, vous apprenez – évidemment, à vos enfants qu’il ne faut pas mentir, que c’est important de dire la vérité, et que c’est la base de toute relation de confiance entre deux personnes, en l’occurrence entre eux et vous. Je me trompe ? Et pourtant tout n’est pas ni tout blanc ni tout noir. Alors comment aborder cette question délicate qui touche à la fois à l’éthique et à la morale tout en s’éprouvant par l’expérience ?
Au sommaire cette semaine :
Est-ce (toujours) mal de mentir ?
Comment réagir face au mensonge de votre enfant ?
Bonne lecture !
« La vérité est rarement pure et jamais simple »
Oscar Wilde.
Oscar Wilde plante – assez justement, le décor car peu de parents aiment quand leurs enfants mentent « Qui a cassé ce bol ? » (NDLR : à lire avec un ton agacé), tout en leur disant que toute vérité n’est pas bonne à dire « ca ne sert à rien de dire à ta copine que tu n’aimes pas sa petite sœur », et que parfois le mensonge peut être utile « pour faire plaisir » …
Est-ce (toujours) mal de mentir ?
Petit ou gros mensonge
Ce qui peut être compliqué à comprendre pour vos enfants c’est de distinguer les petits mensonges du quotidien (qui sont surtout là pour nous simplifier la vie) des plus gros mensonges qui peuvent avoir un impact sur eux et sur les autres.
Quand le mensonge est utile
Pendant la seconde guerre mondiale, les familles qui ont caché des juifs pour éviter leur déportation, ont-ils eu raison de le faire ? Ici, le cas est extrême, mais très parlant pour des enfants qui comprennent assez vite qu’en cas de danger le mensonge peut protéger.
A partir de quand le mensonge n’est plus acceptable ?
Parfois le mensonge nous arrange, nous évite une conversation que l’on redoute, nous permet de contourner une difficulté relationnelle. Ne pas dire la vérité par politesse, pour ne pas blesser quelqu’un, par honte ou pour sublimer une situation à notre avantage... Selon l’âge de vos enfants l’enjeu est de progressivement lui apprendre à faire face et à se responsabiliser.
Comment réagir face au mensonge de votre enfant ?
Mon enfant ment
C’est une vérité qui fait rarement plaisir… mais avant de coller une étiquette sur le front de votre enfant, intéressez-vous à la motivation qui se cache derrière son mensonge. Votre enfant cache une bêtise pour ne pas se faire gronder et par peur de la sanction : il a regardé la télé en votre absence et ne veut pas « subir » votre colère et les conséquences qui en découleront. Votre enfant vous affirme qu’il s’est lavé les dents avec assurance pour avoir la paix : au moment où il vous parle, il est allongé sur son lit en train de lire une BD et à cet instant précis, il n’a aucune envie de se relever pour se laver les dents. Votre enfant peut aussi avoir besoin de se mettre en valeur, il peut s’agir dans ce cas d’un manque de confiance en lui : en se valorisant par de petits mensonges « j’ai gagné la course de relai au sport aujourd’hui » ou encore « j’ai été le plus rapide de ma classe à finir cet exercice » il obtient de ses parents de la reconnaissance et de l’attention. La fierté de ses parents va le rassurer. A contrario, il peut mentir pour ne pas décevoir. Le sentiment de déception qu’il peut ressentir de la part de ses parents pouvent être très difficile à vivre pour lui.
Comment réagir ?
Pour limiter le mensonge, je vous livre quelques astuces qui ont fait leurs preuves chez nous :
Montrer que vous avez confiance en votre enfant : il aura envie de se montrer à la hauteur en disant la vérité
Savoir dire à son enfant ce qu’il fait de bien, un moyen qui permet de se concentrer sur ses forces, il aurait moins besoin de recourir au mensonge pour relater ses exploits de la journée
Expliquer pourquoi ce qu’il a fait est une bêtise et quel est l’imact pour lui ou pour les autres
Et vous qu’avez-vous déjà expérimenté ?
Je vous donne rendez-vous dimanche prochain pour compléter ce sujet, d’ici là je vous souhaite une bonne semaine !
Amélie