Chers parents,
Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler de la dualité compétition / coopération. Ce sujet me tient à cœur car je trouve qu’il est central quand il s’agit de l’éducation de nos chères têtes blondes. C’est même un enjeu. Faut-il transmettre le goût de la gagne à nos enfants ? S’ils aiment gagner, ça veut dire qu’ils n’aiment pas perdre… Comment alors leur apprendre à accepter la défaite ? Et s’ils gagnent tout le temps, ne risquent-ils pas de développer un sentiment de sur puissance ? Et a contrario, s’ils n’aiment pas la compétition, comment vont-ils survivre dans notre société où nous avons besoin de nous battre pour tout et rien ? S’ils ne sont pas des battants, vont-ils se faire avoir toute leur vie ?
Bref, je trouve dommage de sans cesse opposer la compétition et la coopération. Le premier serait tout noir lorsque le second rempoterait tous les éloges. Et pourtant, imaginons un instant un monde sans compétition, il manquerait très certainement de saveur… Et un monde sans coopération ? Il manquerait quant à lui à coup sûr de douceur… bon ok je verse aussi dans la caricature…
Alors comment trouver le juste équilibre ? Que faut-il transmettre à nos enfants pour qu’ils apprennent à être combatifs tout en restant humains ?
Je n’ai pas réussi à être concise sur cette thématique ;) j’ai donc décidé de traiter ce sujet sur deux newsletters. Cette semaine, je vous propose donc de découvrir :
La compétition : un moteur personnel
Les dérives de la culture du résultat
Bonne lecture !
« La vie est un combat. Accepte-le. »
Mère Teresa
Cette femme est pour moi un modèle, un modèle de combativité et d’humanité. À elle seule, elle a réconcilié ces deux mots a priori antagonistes. C’était une battante, elle a servi son prochain avec un amour inconditionnel et une humanité sans limite.
La compétition est un moteur personnel
Ma fille aime la compétition. Quand je parle d’elle je me suis rendu compte que je minimise ce trait de caractère, je me sens obligée de dire « Elle aime la compétition MAIS c’est une vraie gentille », comme si aimer la compétition était inavouable…
Et pourtant j’aime son côté battant et volontaire : elle aime les défis. Elle aime le challenge. Lorsqu’elle joue à un jeu de société, elle met en place la stratégie qu’il lui semble être la bonne pour gagner. Lorsqu’elle nage, elle peut décider de nager jusqu’à la bouée jaune tout là-bas, vous la voyez ? … Bref elle se donne les moyens d’arriver là où elle a décidé. Elle a la gagne en elle, c’est un de ses moteurs et c’est son moyen, à elle, qui lui permet d’avancer dans la vie.
La culture du résultat nous dévie de notre chemin
Nous avons bien souvent une vision erronée de la performance en nous focalisant uniquement sur le résultat. Lorsque notre objectif, voire notre obsession, est l’atteinte d’un résultat, sans prendre en considération le chemin que nous prenons et les moyens que nous mettons en œuvre pour l’atteindre, alors, comme nous l’explique Marie Robert dans un de ces récents posts Instagram, nous nous éloignons d’elle.
Au lieu de mettre la pression sur les résultats scolaires de nos enfants (j’ai pris cet exemple au hasard bien sûr ;), ne devrions-nous pas plutôt les engager à une obligation de moyens ? Leur apprendre à donner le meilleur d’eux-mêmes, valoriser les efforts qu’ils ont fait, leur montrer le chemin parcouru. N’est-ce pas là finalement la performance de nos enfants ? Je trouve que cela leur permet aussi de voir que la vie n’est pas linéaire, la réussite et l’échec en font partie. Notre performance se trouve dans les efforts que nous avons mis en œuvre pour atteindre le résultat final.
Avec d’autres mots, Fabrice Vidal nous apporte aussi son éclairage sur cette question (lien), d’après lui : « notre compréhension de la performance empêche la performance ». À méditer ;)
Je vous donne donc rendez-vous dimanche prochain pour compléter le sujet avec au sommaire :
Les bienfaits d’une saine compétition
La coopération, une ouverture aux autres
Compétition / coopération : vivre avec ses deux réalités
Et pour finir la rubrique Ressources pour les enfants ET les parents sages ;)
Et parce que les prochaines vacances scolaires pointent déjà le bout de leur nez…
Parce que les émotions, il est important de poser des mots dessus, de les questionner et de bien les comprendre. Parce qu’il est important de les reconnaître dans son corps et de savoir les vivre. Parce que, quand on parle d’émotions, avec Marine Nouailhetas, sophrologue cela a été tout naturel d’associer les ateliers philo avec la sophrologie.
Pour toutes ces raisons, nous avons créé un stage sur les émotions : “Penser et vivre ses émotions” qui allie nos deux compétences, l’animation d’ateliers philo et de sophrologie à destination de vos enfants de 7 à 12 ans, du 23 au 27 octobre, de 9h à 12h, à Boulogne Billancourt. Inscription en ligne.